Avez-vous conscience…de votre conscience?

Le fameux Cogito, ergo sum de Pereira en 1554 repris par Descartes en 1637 avait déjà bousculé. Aujourd’hui, on nous parle de conscience à tout va: avoir conscience de ses actes, de ses paroles, être en conscience, méditation en pleine conscience, manger en conscience, accoucher en conscience,…

De quoi parle-t-on?

La conscience d’un point de vue philosophique s’apparente à la façon dont l’esprit est présent à ce qu’il fait, à ce que le corps fait. Ce serait comme « se rendre compte de« , « être présent« .

Spirituellement, on peut rattacher cette notion de conscience à l’âme et il s’agirait alors de se « connecter » à son âme, s’y rattacher, s’y relier pour ne plus faire, penser par automatisme mais par choix.

Cela pourrait donc évoquer aussi l’autogouvernance et le respect du libre arbitre quant à la gestion de son corps et de sa vie au quotidien.

OK and so what?

Pourquoi est-ce si important? Qu’est-ce que ça change?

Et bien qu’est-ce que ça change de choisir où on va en vacances et s’y préparer et aller toujours au même endroit par ce qu’on a toujours fait comme ça? De manger ce qui nous fait envie sur le moment et juste se nourrir parce que c’est nécessaire juste en mâchant voire avalant?

Ce sont des questions de cet ordre-là que l’on peut appliquer pour tout. L’exemple le plus tangible étant sûrement celui de la voiture ou des gestes comme fermer la porte à clé. On les accomplit si souvent et si « automatiquement » que précisément, on agit comme un robot, une machine, sans réfléchir et donc sans avoir conscience de ce qu’on fait. Ce qui explique qu’on se retrouve parfois à un endroit sans se rappeler du trajet ou que l’on doive retourner vérifier que la porte est bien fermée car on ne se souvient pas du geste effectué.

Donc ça sert déjà à savoir ce qu’on fait (c’est pas mal hein?). On peut ainsi savourer davantage les moments plaisir notamment, puisqu’on les vit vraiment, on EST là.

Ça permet aussi d’augmenter sa concentration (plus intense et sur une plus longue période), d’être plus efficace (puisque plus concentré et plus longtemps), de dormir mieux (moins d’agitation parasitaire), d’améliorer son immunité et ainsi on l’espère l’espérance de vie (moins de stress puisqu’on vit le moment).

Arrêtons-nous un peu sur cette notion de stress qui est nocive à l’excès pour l’organisme car oxydative.

On ressent cette oppression au niveau de la gorge, de la poitrine, du ventre, cette nausée parfois et cette agitation surtout quand? Le plus souvent quand un événement qu’on redoute approche (spectacle, intervention en public, présentation d’un dossier critique à son boss, examen médical ou autre, peur de ne pas assumer quand on est enceinte, de ne pas savoir quoi faire quand bébé pleure,…). C’est donc la peur de l’échec et de l’inconnu. C’est une projection du futur. On imagine que cela pourrait mal se passer et ça nous fait peur (pour le moment lui-même, ce qu’on va ressentir et surtout pour les conséquences).

Le stress peut aussi survenir à la répétition d’un événement qui s’est déjà produit et qui s’est mal passé (quand on repasse un examen comme le permis – mon cas 😉 – ou toutes les autres situations précédemment citées où l’on a raté, où l’on n’a pas su quoi faire ou qu’on a mal fait ou du moins pas ce qui aurait été optimal d’après les autres et d’après notre propre jugement).

Là encore, c’est une projection mais fondée sur de l’existant passé. On imagine que ça se passera à nouveau mal et ça nous fait peur.

Quel intérêt alors de rester connecté-e-s au moment présent? Vous voyez où je veux en venir?

Si vous êtes à ce que vous faites, que vous vous donnez toutes les chances MAINTENANT pour préparer cet événement qui va venir ou que simplement vous n’y pensez pas, que vous faites simplement ce que vous avez à faire MAINTENANT, sans avoir peur de ce qu’il pourrait se passer et sur lequel vous n’avez présentement aucune prise, c’est ok pour vous?

Si cela vous est possible, essayez. Je ne garantis absolument pas que ça se passera bien, personne ne le peut. En revanche, peut-être que votre niveau de stress et d’anxiété va baisser. Au fur et à mesure. Peut-être aussi que vous ne ferez, réagirez pas de manière optimale mais que puisque vous êtes présent-e-s à ce que vous faites et pas seulement ankylosé-e-s par la peur, vous saurez rectifier le tir. On peut toujours quand on est en pleine possession de ses moyens ;).

N’oubliez pas qu’on apprend de tout, tout le monde et tout le temps. On appelle ça grandir ou vieillir ;).

Pour l’utilité, à vous de juger donc. D’expérience et d’après ce que quelques personnes m’en ont partagé, je dirais que quand on commence, on a tendance à l’appliquer pour tout. Mais comme toujours, c’est propre à chacun ;).

Comment s’y prendre?

Pour les méthodes, il en existe tout un tas qui ne conviendront pas à tou-te-s et vous trouverez certainement la vôtre, en combinant plusieurs outils, en ayant une « prise de conscience » ou que sais-je.

Pour les outils, vous pouvez tester le yoga, la méditation, la cohérence cardiaque, la sophrologie (Ici et Maintenant 😉 ) (de supers vidéos Youtube peuvent être très chouettes pour démarrer), l’hypnose thérapeutique, l’art-thérapie, un hobby qui permet vraiment de se concentrer (couture par exemple, scrapbooking ou autres). A vous de réfléchir à ce qui vous tente, essayer, changer, revenir ;).

L’idée de départ est de savoir ce qu’on fait, quand on le fait et surtout pourquoi.

Après, on peut essayer de savoir si on pourrait faire mieux ou autrement et de choisir nos actions en connaissance de cause.

Ensuite, on peut aussi physiquement essayer de voir ce qu’il se passe pour nous quand on fait tel et tel geste. Pour prendre conscience de son corps, de comment il évolue, de ses limites physiques.

Pourquoi pas après, étendre à ce qu’on ressent physiquement puis émotionnellement. Le simple exercice de nommer ses émotions est très difficile quand il n’est pas habituel. Au départ, on peut simplement essayer de nommer trois émotions qui nous ont traversé-e-s dans la journée et se remémorer le moment et ce qui a provoqué ces émotions. Puis petit à petit, on va naturellement savoir quelle émotion nous traverse au moment où elle passe. Parfois, le simple fait de réaliser qu’on a peur nous conduit à nous demander pourquoi et la peur s’estompe voire s’en va.

C’est pareil pour les sensations physiques. Si l’on prend l’habitude de se demander si on est bien dans son corps, on va naturellement corriger nos postures et au fil des jours les mauvaises vont se défaire au profit des plus respectueuses. On arrive ainsi à calmer voire supprimer des douleurs chroniques.

Et on peut étendre cela à ce qu’on boit, mange, aux gens avec qui on évolue, les activités qu’on fait, tous les éléments de notre vie! Il ne s’agit aucunement d’opérer des changements radicaux, seulement de se demander régulièrement « comment je suis là? », « je me sens comment physiquement et émotionnellement et pourquoi ». Et tendre vers ce qui conduit au positif, à l’agréable, au confortable pour nous à ce moment-là.

 

On ne connaît pas encore le pouvoir de notre esprit sur notre corps mais il est évident que nous en approchons à peine les contours. Pourtant, de petits changement simples peuvent nous aider à prendre possession de notre corps, de nos émotions et de notre vie tout simplement, progressivement.

Cela est d’autant plus intéressant pour les femmes enceintes dont la fluctuation des émotions est si rapide et intense, les changements physiques sont très nombreux (poids bien sûr mais aussi articulations plus lâches, centre de gravité mouvant, muscles et organes qui se déplacent pour laisser de la place à l’utérus qui grossit, la vie à l’intérieur qui grandit et s’anime, …). C’est aussi une période où de grandes perturbations se préparent.

On va vous proposer une préparation à l’accouchement pour comprendre notamment comment cela va se passer dans votre corps et quelles sont les possibles quant à votre accouchement, vous allez préparer les affaires de votre bébé à naître, sa chambre, aménager des plannings, votre travail peut-être. Et si vous prépariez aussi votre tête et votre cœur? 😉

 

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