Valorisation et bien-être

Nous avons abordé la conscience, la confiance, mais n’oublions pas la valorisation.

En effet, il est essentiel de faire et penser en conscience, pour faire et penser pleinement et justement, nous l’avons vu. Avoir confiance, et en soi spécifiquement, permet d’aller plus loin en étant fidèle à ses convictions, son vécu, sa personnalité, plus sereinement en somme. Cela contribue aussi à nous donner plus de légitimité aux yeux des autres et ainsi de se faire plus facilement une place.

Mais ces deux choses ne se font pas sans valorisation. Considérer comme étant enrichissantes son expérience, ses connaissances, ses valeurs et croyances permet de mieux les faire valoir, s’en prévaloir, les partager aux autres. On en devient fier-e.

Par ailleurs, se sentir valorisé-e permet aussi de se sentir plus fort-e, plus légitime, « mieux dans sa peau« . Mais qui nous valorise? Que valorise-t-on? Sur quels critères? Pourquoi se sent-on mieux?

Qu’est-ce qui a de la valeur et vaut la peine d’être signifié et/ou partagé?

Ce qui apporte à l’autre me direz-vous. Oui… mais encore? Ce que l’autre ne connaît pas. OK. Ce qui l’aide à avancer ou au moins le réconforte. D’accord. Un travail que l’on a fourni, en s’investissant plus ou moins, pour répondre à une demande, remplir un objectif personnel ou collectif.

En réalité, tout ce que précisément vous jugerez comme ayant de la valeur en aura, à vos yeux d’abord, puis à ceux des autres aussi. Ainsi, n’importe quoi peut l’être en fonction de comment on le juge. Donc la valeur est subjective, chacun peut y voir ou pas quelque chose d’intéressant, valant la peine d’être partagé ou non.

Devons-nous donc tout partager dès lors qu’on estime que ça a de la valeur? A vous de voir car partager coûte (l’effort de diffusion qu’il soit oral ou écrit sur un réseau social, un blog ou autre) et vulnérabilise (les autres connaissent une part de vous plus ou moins intime que vous ne connaissez pas forcément d’eux). Il est donc important que ce coût en vaille la peine, soit valorisé suffisamment pour être « amorti », justifié, légitime, à vos yeux.

L’objet de valorisation peut donc être un travail écrit (type article), une confidence à un-e ami-e, un dossier au bureau sur lequel vous vous êtes particulièrement investi-e car cela vous tenait à cœur ou pour aider un-e collègue, un don de soi sans aucune rétribution financière (aide à une personne âgée, à une jeune maman pour du ménage, de la cuisine ou autre).

Quelle forme peut prendre la valorisation?

Il y a le salaire évidemment (qui récompense un travail dont la valeur a été au préalable établie entre le salarié et son employeur notamment), le don-retour, la gratitude de l’autre, le remerciement (souri ou prononcé), le sentiment d’être en accord avec ses valeurs, d’être à sa place.

Ce qui signifie que l’on peut juger que ce qu’on a fait, dit ou pensé a de la valeur et s’en auto-gratifier en se sentant bien. D’ailleurs pour certains philosophes critiques de la notion d’altruisme, aider autrui correspond d’abord à se faire du bien à soi-même. Il ne tient donc qu’à nous de valoriser nos actes et pensées et ce faisant, se sentir mieux grâce à cela. Plus précisément, on se sent bien car en voyant d’un œil positif, valorisant, nos actes ou pensées, le système hormonal du bien-être s’active (cocktail ocytocine, sérotonine, dopamine et endorphine).

Qu’en dites-vous?

Pensez-vous qu’il y a des choses que vous faites au quotidien qui vous paraissent insignifiantes et qui pourtant peuvent avoir de la valeur pour d’autres? La cuisine, le ménage, la lessive, changer des couches, essuyer de la morvelle, du vomi, du pipi ou autres liquides corporels plus ou moins nauséabonds auxquels on se frotte quand on s’occupe d’un enfant, faire le taxi pour les activités, les courses,…

Autant de tâches considérées comme ingrates qui pourtant ont de la valeur. Pour les bénéficiaires directs, enfants, conjoint-e et pour vous qui vous êtes occupé-e de votre enfant, de votre maison et l’avez bien fait (sentiment du devoir accompli entre autres). Mais ce sentiment du « devoir accompli » ne justifie pas que vous soyez le-la seul-e à réaliser ces tâches entendons-nous bien! Et vous le faites aussi et surtout parce que vous aimez votre enfant, ce qui justifie que vous vous en occupiez bien et pas seulement parce que c’est ce qu' »on » attend de vous. On rappelle que quand on est en contact avec quelqu’un qu’on aime, on produit de l’ocytocine – hormone de l’amour, qui nous permet de nous sentir bien, entre autres.

D’autres actions peuvent aussi être valorisées: écouter un-e ami-e et lui avoir ainsi donner son temps (qui a une valeur hein M. Franklin?!) et son attention, sourire à un inconnu et lui envoyer un signe de bonne humeur (comprenez stimuler sa production d’ocytocine et la vôtre par la même occasion), prendre quelqu’un en stop et ainsi lui rendre service,…

La valeur est ainsi une notion subjective qui se mesure en devise ou en taux d’ocytocine (en fonction de ce que vous recherchez), qui est attribuée par soi et/ou les autres.

Donc quand vous avez une baisse de confiance en vous, un coup de spleen, que vous vous sentez seul-e, mal à l’aise dans votre tête et/ou votre corps ou juste pour le plaisir, remémorez-vous vos dernières actions et pensées et demandez-vous quelle valeur leur attribuer; ont-elles profité à quelqu’un? Vous serez surpris-e-s! 😉

Soyez doux-ce, indulgent-e et bienveillant-e avec vous, vous en ressentirez les bienfaits et encore plus quand précisément ça ne va pas <3 .

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